Exposé introductif de Bernard CERQUIGLINI,
Délégué général à la langue française

Merci beaucoup Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Chers collègues.

On m’a demandé de co-présider, avec mon ami Jacques Campet, cet après-midi. C’est un grand honneur pour moi, c’est un grand plaisir, et je l’ai accepté bien volontiers.

Cette journée me paraît exemplaire à plusieurs titres. Elle atteste tout d’abord de l’effort entrepris depuis de nombreuses années par ce grand ministère qui nous accueille pour donner à la langue française aujourd’hui ses chances dans le domaine de l’économie, des sciences, et des techniques commerciales. La Commission ministérielle de terminologie économique et financière que préside Monsieur Jacques Campet est exemplaire dans ce domaine. Il y a peu je parlais de terminologie avec le Premier Ministre, qui a été votre ministre plusieurs années et qui se souvenait très bien d’avoir signé des arrêtés de terminologie, de les avoir relus de sa plume ; il m’a dit tout le bien qu’il pensait des productions de cette commission, dont il est le premier utilisateur, et m’a prié de transmettre ses félicitations au président.

Une commission, je l’ai dit, tout à fait exemplaire, et dont au plus haut sommet de l’État on utilise les termes, une commission qui a à son actif pas moins d’une demi-douzaine d’arrêtés de terminologie, et un est encore sur le feu, qui officialise les termes français adéquats pour la désignation des grands concepts d’aujourd’hui dans le domaine de l’économie et des finances. Ils seraient trop nombreux à énumérer. Rappelons-nous parrain ou parraineur pour sponsor ; échange financier pour swap, termes que l’on connaît bien aujourd’hui, qu’on utilise tous les jours.

Ceux qui œuvrent dans le domaine de la terminologie peuvent se rendre compte de la ténacité qu’il faut pour faire que ces termes naissent, prospèrent, s’imposent.

La seconde raison pour laquelle cette journée me paraît exemplaire est le grand développement qu’a pris la Coupe du français des affaires qui réussit, depuis cinq ans qu’elle existe, à mobiliser autant d’élèves, d’étudiants, autant de pays et autant de personnes ici présentes dans cette salle. Cela est dû à la ténacité, à la pugnacité, à l’inventivité constantes de Jean Marcel Lauginie, président de l’Action pour le français des affaires, et à l’engagement des organismes qui soutiennent cette manifestation. Manifestation complémentaire de l’effort terminologique, en ce qu’elle permet d’illustrer les termes traités par la commission ministérielle de terminologie des finances, en les mettant en situation d’être utilisés immédiatement par les spécialistes, et en premier lieu par les jeunes spécialistes qui concourent pour la Coupe du français des affaires. Après tout, le français, c’est leur affaire.

Nous découvrirons tout à l’heure les lauréats de cette Coupe, mais avant de lever le rideau sur eux, je recommande d’être attentifs à la conférence qui va suivre, traitée par Monsieur Philippe Baux : la mercatique, c’est d’abord la culture de l’autre.

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