Frédéric PERRAUD

Lauréat de Nouvelle-Calédonie - Mars 1999
Échos francophones des Mers du Sud (N°5 - mars 1999 - Alliance Champlain)



CÉRÉMONIE DE LA REMISE DES PRIX DU MOT D'OR 1998 À PARIS

La cérémonie de la remise des prix des Mots d'Or 1998 aux 36 lauréats venus des quatre coins du monde francophone a eu lieu à Paris lors de la Journée du Français des Affaires organisée par l'association Actions pour Promouvoir le français des Affaires le 26 novembre 1998. La Calédonie y était représentée par son lauréat, Frédéric Perraud, Récit.

L'aventure du Mot d'Or a débuté pour moi en mars 1998 lorsque le concours a été proposé aux BTS et écoles de commerce du territoire. Après une période de plusieurs mois, sans nouvelles de ce concours, le Proviseur du Lycée La Pérouse m'invite à un rendez-vous dans son bureau pour m'annoncer que je suis le premier lauréat et que je gagne un voyage à Paris pour y représenter la Nouvelle-Calédonie lors des cérémonies officielles qui y sont prévues.

Avant ce départ, je suis convié à la cérémonie locale de remise des prix qui se tient au Lycée Escoffier en compagnie des autres lauréats du territoire. Lors d'une journée de détente à Dumbéa, je suis présenté aux membres de l'Alliance Champlain.

Ces quelques lignes pour introduire "la semaine d'or" passée à Paris, expression utilisée par mon homologue turque rencontrée à l'occasion de mon séjour.

Je quitte donc Nouméa pour Paris, le lundi 23 novembre à 13 h 25. Le mardi 24, il est 4 h 30 lorsque je me pose à Roissy. J'ai rendez-vous à un endroit précis de l'aéroport pour y rencontrer Monsieur Lauginie, l'organisateur du Mot d'Or en métropole. Je savais que, lors de ce séjour, je serai en compagnie des lauréats de tous les pays francophones et francisants du monde. Leur arrivée était prévue au compte-gouttes sur trois jours. Je me rends donc à mon point de ralliement et il me reste encore 5 heures à errer dans l'aéroport. Ce moment fut vite comblé. En effet, après quelque temps, je vois un jeune Vietnamien qui se dirige vers le même point de rendez-vous et attend. Serait-ce mon homologue vietnamien ? Je me dirige vers lui et entame la conversation. Il me dit avec un fort accent vietnamien qu'il est là pour le Mot d'Or. Dorénavant nous étions deux à attendre et nous en avons profité pour faire connaissance.

Le temps a passé très vite. A 9 h 15, j'aperçois dans l'aérogare un homme à l'allure très sympathique brandissant un panneau sur lequel est inscrit mon nom. C'est Monsieur Lauginie Nous nous dirigeons vers lui ; il est très heureux de nous voir et nous donne toutes les consignes et informations utiles pour la semaine. Il a d'autres lauréats à accueillir et est très gêné de ne pas pouvoir nous emmener tout de suite au Foyer International d'Accueil de Paris où nous devons loger durant cette semaine. Je lui dis de ne pas s'en faire pour nous, que j'ai l'habitude de Paris et que nous allons nous y rendre en RER.

Dehors, il neige (-7°) et mon ami Minh, le Vietnamien est très chargé en bagages. Après le long trajet en RER, il nous reste encore un long chemin en métro jusqu'à Glacière, pour arriver au FIAP Jean Monnet. J'aide Minh à porter ses bagages, le métro est bondé. Encore un quart d'heure à pied et nous voilà au Foyer qui est très moderne. La réceptionniste nous indique notre chambre commune dans laquelle notre camarade de l'Ile Maurice est déjà installé depuis deux jours.

Le soir, nous nous retrouvons tous au restaurant du foyer pour dîner et planifions la journée du lendemain, à savoir une promenade dans Paris. À chacun de nos retours au foyer, de nouveaux lauréats sont là et nous leur expliquons la vie du foyer et notre programme quotidien pour ceux qui désireraient nous suivre. Le mercredi soir, notre camarade de chambre, le Mauritanien est arrivé. Presque tous les lauréats sont là et nous nous retrouvons tous après le dîner dans la plus grande chambre du foyer pour y faire connaissance. Tous sont très sympathiques. Le jeudi 26, c'est la journée officielle de remise de prix au Ministère de l'Industrie et des Finances. Nous sommes tous récompensés comme il se doit par de nombreux ouvrages d'étude. Le soir même, nous décidons de visiter la Tour Eiffel en nocturne avec une partie du groupe, les autres étant fatigués.

Le lendemain, nous avons tous rendez-vous à l'Agence de la Francophonie pour une petite réception. Un film présentant l'action de cette agence à travers le monde nous est diffusé puis nous nous retrouvons dans une salle de conférence pour partager nos expériences et parler de noire parcours et de la francophonie dans nos pays respectifs. Un buffet nous est ensuite offert.

Depuis le jeudi, je suis en contact avec M. MIROUX, le président de l'Alliance Champlain. Le samedi est une journée libre : certains lauréats commencent à partir.

Le dimanche midi, mon ami mauricien et moi-même sommes invités à déjeuner chez M. MIROUX, déjeuner qui sera suivi de la visite de l'Hôtel de Ville de Paris à l'occasion de la fête annuelle du Figaro où sont réunis les plus grands auteurs français. Cette dernière journée à Paris fut enrichissante et passionnante.

Lundi 30 novembre, cette semaine s'achève et trois de mes amis me raccompagnent à l'aéroport. Ce fabuleux voyage est terminé.

Aujourd'hui, je reste en contact avec tous mes amis. Je me suis lié d'amitié avec tous et nous correspondons. J'ai reçu et envoyé des cartes de vœux aux quatre coins du monde !

Un grand merci à toute l'Alliance Champlain, au Mot d'Or et à tous les organisateurs pour cette expérience inoubliable.

Nouméa, février 1999, Frédéric PERRAUD.

NDLR : Frédéric est entré dans la vie active et dirige une salle de jeux électroniques à Nouméa. Il est membre d'honneur pour un an de l'Alliance Champlain ainsi que les neuf autres lauréats 1998 du Mot d'Or en Nouvelle-Calédonie.


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