Être bien chez soi… et savoir le dire
"Le repli des consommateurs sur la maison tend à s’accentuer, à la manière des animaux qui aménagent leur terrier pour y rester le plus possible. Les plats cuisinés remplacent le restaurant. La télématique permet de faire ses achats, de gérer son compte bancaire, de chercher les informations dont on a besoin et même de travailler, sans quitter son domicile.
La télévision par câble, bientôt interactive, apporte l’aventure sans risque, à domicile. Le luxe consiste de plus en plus à bien équiper sa maison, grâce aux possibilités qu’offre la domotique, et à disposer de temps pour en profiter."
Comment traduire cette tendance par un mot français, existant ou nouveau, plutôt que par le vilain "cocooning" ou par le pire "burrowing" que veulent propager les "franglaisiens du marketing" ?
Comment se sentir bien dans sa maison et savoir l’exprimer dans notre langue ?Votre doux chez vous
Depuis sept ans, I’A.P.F.A. (Actions pour Promouvoir le Français des Affaires) cultive l’excellence dans le vocabulaire des affaires et encourage la pédagogie du mot nouveau. Certaines de ses propositions sont passées dans la langue. Elle décerne chaque année ses "Mots d’Or", en catégories professionnels, étudiants et grand public. Pour 1994, elle propose parmi ses figures imposées la définition que vous venez de lire.
Si vous êtes de ceux qui n’ironisent pas sur le preux chevalier Toubon défendant la langue française ou qui ont apprécié qu’Yves Dutheil la chante chez Bernard Pivot, cherchez le joli mot qui exprimera votre doux chez vous. Et proposez-le à I’A.P.F.A., 278, rue de Sandillon, 45590 Saint-Cyr-en-Val. La cérémonie finale de remise des récompenses aura lieu le 20 octobre au ministère de l’Économie.(La Nouvelle République du Centre-Ouest, jeudi 14 avril 1994)
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