LE MOT D'OR 1997

Il fallait avoir la mémoire vive

Deux cents lycéens ont planché hier sur les épreuves du Mot d'Or à Blois, Romorantin et Vendôme. Le lycée blésois La Providence fournissait le plus gros des effectifs.




Plusieurs classes de Loir-et-Cher dont celle de terminale STT du lycée de Blois-La Providence ont participé hier.

Le Mot d'Or édition 1997, ou coupe francophone des affaires, a amené hier des milliers de lycéens français à travailler sur des épreuves originales dans leurs établissements respectifs. Ils étaient deux cents candidats engagés en Loir-et-Cher entre le lycée Claude-de-France de Romorantin, le lycée Ronsard de Vendôme et le lycée La Providence de Blois. C'est ce dernier qui fournissait le plus gros des troupes avec 155 élèves de 1" STT, terminales STT et BTS commerce international et bureautique.

Les professeurs chargés de la surveillance ont décacheté les sujets à 14 h précises pour tout le monde. L'épreuve comportait quatre exercices à réaliser en une heure. Il s'agissait pour le premier de trouver un mot ou une expression résumant une définition. Du genre "Avis informant qu'une chose a été reçue" pour accusé de réception, ou "Type de mémoire dans laquelle les informations s'effacent lorsque l'ordinateur n'est plus sous tension" pour mémoire vive.

Le second exercice consistait à remplacer dans un texte des expressions et mots étrangers par des équivalents français, comme réunion préparatoire, boisson légère et juste-à-temps pour "briefing", "light-drink" ou "just-in-time". Le troisième amenait les candidats à inventer des mots pour qualifier des concepts nouveaux. Enfin, le dernier proposait aux élèves de présenter en une dizaine de lignes leur propre projet de création d'entreprise.

Une tâche qui n'a pas trop rebuté les candidats comme Julie, élève en terminale STT à La Providence : "Je l'avais fait l'an dernier mais je n'étais pas très motivée. Cette année, c'était différent. Et je crois qu'il s'agit d'une bonne expérience pour évaluer notre niveau de connaissances en anglais, en économie et sur le plan général. La première question était un peu difficile et je n'ai trouvé que huit réponses sur quinze. La seconde, c'était plus facile et le cours de commerce m'a beaucoup aidée."

Sa camarade de classe, Hortense, y trouve aussi son compte : "Il suffisait d'appliquer le cours. Et là. on s'aperçoit qu'on a appris quelque chose depuis l'année dernière. On n'est pas là pour rien !"

Julien, même classe, n'a pas trouvé l'énoncé des questions très clair. Mais, pour le projet d'entreprise, la place lui a manqué tant il était inspiré. Quant à Mathieu, il a trouvé l'expérience intéressante : "On a pu voir où on en était. Il suffisait d'avoir un peu de culture générale et d'avoir mis le nez dans les cours d'économie. Je m'étais un peu préparé en relisant des ouvrages. Pour le projet, j'ai parlé de quelque chose qui me tient à c&oelmig;ur : une société basée en France qui achèterait des produits financiers au Japon et les revendrait à travers la France et l'Europe aussi bien aux institutionnels qu'aux particuliers..."

Claude CHOPLIN

Julie : "La première question était difficile"




Mathieu : "Je m'étais un peu préparé."

(La Nouvelle République, édition du Loir-et-Cher, du 19 mars 1997)

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