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LE MOT D'OR DE LA TRADUCTION

devient en 2024

LE MOT D'OR DES TRADUCTEURS EN FRANÇAIS DES AFFAIRES



I - LE MOT D'OR DE LA TRADUCTION

Le Mot d'Or de la Traduction a été organisé par l'APFA (Actions pour promouvoir le français des affaires)
en collaboration avec l'Organisation internationale de la Francophonie,
la Délégation générale à la langue française et aux langues de France,
l'Union internationale de la presse francophone et la Société française des traducteurs.

Nature et objectif du Mot d'Or de la Traduction :

Le Mot d'Or de la Traduction était un signe de reconnaissance décerné chaque année à un ouvrage traduit en langue française qui permet de faire connaître aux lecteurs francophones des sociétés et des cultures qui leur sont inconnues ou méconnues. Il récompensait le traducteur pour son travail en faveur de la reconnaissance des autres cultures, de la valorisation de la diversité culturelle et du dialogue interculturel entre les peuples. Les qualités reconnues par le Jury faisaient également honneur à la maison d’édition qui avait sélectionné et publié l’ouvrage primé.

Ouvrages admissibles :

Le Mot d'Or de la Traduction était réservé exclusivement à des romans, des récits et à des recueils de nouvelles publiés depuis moins de 2 ans. Les ouvrages proposés devaient contenir des éléments concernant la vie économique au sens large. La terminologie économique faisait en effet l’objet d’une attention toute particulière pour l'évaluation des candidatures.

Procédure de participation et de sélection :

La participation au Mot d'Or de la Traduction était gratuite. Chaque éditeur pouvait présenter un maximum de trois candidatures par année.

Le Jury du Mot d’Or de la Traduction, composé de personnalités du monde de la traduction, de l'entreprise, de la création et de l’action culturelle et de terminologues, examinait tous les titres admissibles en tenant compte des critères suivants :

Proclamation du lauréat :

Le Mot d’Or de la Traduction, expression de reconnaissance d’ordre symbolique et sans valeur commerciale, était attribué au(x) traducteur(s) d’un seul ouvrage, mais le Jury pouvait décider de formuler, à titre exceptionnel, une mention spéciale supplémentaire. Le nom du lauréat était proclamé lors des Journées annuelles du français des affaires et des Mots d'Or de la francophonie, au mois de mars pendant la Semaine de la langue française et de la Journée internationale de la Francophonie.

Les lauréats :

Le premier Mot d'Or de la traduction a été décerné en 2003 à Françoise NAOUR pour sa traduction du chinois du roman Des yeux gris clair par Wang Meng aux Éditions Bleu de Chine.

Le Mot d'Or de la traduction 2004 a été décerné à  Veronika NENTCHEVA et Éric NAULLEAU pour leur traduction du bulgare du roman Abraham le poivrot d'Angel Wagenstein aux éditions L'Esprit des péninsules.

Le Mot d'Or de la traduction 2005 a été décerné à DOAN CAM THI pour avoir réuni, traduit et présenté quatorze récits de jeunes auteurs vietnamiens, Au rez-de-chaussée du paradis, aux éditions Philippe Picquier.

Le Mot d’Or de la Traduction 2006 a été décerné à Rania SAMARA pour avoir offert une remarquable découverte en français du roman de Naguib MAHFOUZ, Son Excellence, publié en langue arabe en 1976, édité en 2006 chez SINDBAD-ACTES SUD, plus particulièrement pour avoir su traduire le regard lucide plein d’humour et d’humanité porté par l’auteur sur l’irrésistible ascension d’un employé dans un système bureaucratique.

Le Mot d’Or de la Traduction 2007/2008 a été décerné à Mooshegh ABRAHAMIAN pour la première traduction de l’arménien du roman de Raffi, écrit en 1880, Le Fou, édité chez Bleu autour, pour avoir su traduire dans ce roman très riche aux multiples personnages, en un style vif attentif aux néologismes qui emporte le lecteur, la vie quotidienne d’une société broyée par les drames de l’histoire mais dont la vision d’avenir reste portée par un humanisme fondé sur le progrès technique, l’instruction et l’enrichissement de la langue maternelle.

Le Mot d'Or de la traduction 2009 a été décerné à Yan HANSHENG et Lisa CARDUCCI pour avoir permis une excellente découverte en français du roman de Jiang Rong Le Totem du loup édité chez François Bourin dans la collection dirigée par Jean-Jacques Augier. Grâce à la force de leur traduction, ils offrent à la francophonie une démonstration sensible, brillante et limpide du principe du « juste milieu », à l’opposé de la « quantité d’abord ! », si nécessaire en ce temps de crise mondiale. Leur traduction parfaite permet déjà au vieux pasteur nomade et au jeune instruit d’éclairer les décisions pour la survie des civilisations.

Le Mot d'Or de la traduction 2010 a été décerné à Philippe VIGREUX, pour avoir permis une brillante découverte en français du roman d’IBRAHIM AL-KONI Comme un appel du lointain, édité chez MICHEL DE MAULE. Grâce au lyrisme et à la beauté de sa traduction, Philippe VIGREUX offre à la francophonie toute la force et la vérité profonde de la civilisation du désert. À travers un siècle d’histoire de la Libye, il fait vivre une civilisation nourrie de liberté, d’engagement politique au service de l’homme, de techniques marchandes nommées avec les termes justes du "troc à distance" aux "enchères inversées", et d’une vie quotidienne dans le désert où l’on voyage sans cesse au sein d’amples paysages tout en philosophant, car là "réside le secret de l’humanité toute entière".

Le Mot d'Or de la traduction 2011 a été décerné à Anne COLIN DU TERRAIL pour avoir permis de pénétrer en français dans l’âme et l’histoire finlandaises, au siècle dernier, saisies par Arto Paasilinna dans son roman Sang chaud, nerfs d’acier (éditions Denoël). Le Jury a été enchanté par la beauté littéraire de la traduction d’Anne Colin du Terrail dès la première phrase du roman, par la précision des descriptions, par l’emploi du terme juste tel que l’avitaillement ou le bail emphytéotique, par son art remarquable pour rendre compte de situations cocasses à l’image de cette éducation commerciale, pétrie d’humanité, où l’honnêteté côtoie la malice et par son attention permanente au sens des mots, à leur étymologie et aux langues.

Le Mot d'Or de la traduction 2012 a été décerné à Elif DENIZ et Pierre VINCENT, traducteurs du roman Pensionnaire d’État, de Füruzan, Éditions Bleu autour, pour la force de leurs descriptions et leur fidélité aux différents registres de la langue turque qui éclairent, avec des notes de bas de page d’une belle pédagogie, tant la vie quotidienne très concrètement (les vitrines à bretelles, les marchands de neige, les marchands d’épices, les assortiments larges et profonds des immenses magasins) que la révélation de la condition ancillaire de Madame Fortune pétrie d’abnégation ainsi que le rêve déçu du fonctionnaire Münip, si bien évoqués dans leur traduction des deux excellentes et dernières nouvelles.

Le Mot d'Or de la traduction 2013 a été décerné à Isabelle ROSSELIN, pour avoir mis au mieux en lumière sa mission privilégiée de "passeur de culture" en gardant le cap, ici précisément "le sens de l’histoire", en jouant sur tous les registres pour protéger identité, cohésion et compréhension, par sa traduction du néerlandais (Belgique) de Congo, une histoire de David Van Reybrouck chez Actes Sud, appelé livre total dans Le Monde du 21 septembre 2012.

Le Mot d'Or de la traduction 2014 a été décerné à Jean-Pierre MINAUDIER, pour sa traduction de l’estonien de L’homme qui savait la langue des serpents d’Andrus KIVIRÄHK aux Éditions LE TRIPODE.

Le Mot d'Or de la traduction 2015 a été décerné à Gilles GAUTHIER, pour sa traduction de l’arabe (Égypte) du roman Automobile Club d’Égypte d’Alaa El Aswany chez Actes Sud.

Le Mot d'Or de la Traduction francophone 2016 a été décerné à Nathalie GAILIUS pour sa traduction française de l’italien du livre de Giacomo TODESCHINI Au pays des sans-nom publié aux Éditions Verdier en 2015. Elle offre au lecteur une découverte totale des racines de la mise hors du marché des "gens de peu" ainsi que des mécanismes de l’exclusion toujours actuels, cette "mécanique de l’histoire" chère à Giacomo Todeschini que l’excellence de la traduction de son œuvre Au pays des sans-nom met à la portée de chacun. L’attention de Nathalie Gailius au mot juste tel que "le modèle entrepreneurial", "les opérateurs de marché", "la nature anomale d’un sujet", "l’équité théorique du marché", les dénominations si diverses des métiers, des "porte-balles" aux "ressemeleurs", l’interprétation des pratiques marchandes avec la place des "serments professionnels" et du "prêt à intérêt", donnent des outils précieux de compréhension d’un aspect de notre monde, celui "des peuples sans droits, perpétuels migrants cantonnés à la lisière de paradis qui ressemblent de manière stupéfiante à des supermarchés".

Le Mot d'Or de la Traduction francophone 2016, Mention spéciale, a été décerné à Élisabeth MONTEIRO RODRIGUES pour nous avoir permis d’être enchantés depuis des années par la lecture des œvres de Mia Couto dont ses traductions en français ont su rendre toute la poésie, toute l’ambiance onirique des récits fondées sur une puissante créativité langagière, une terminologie colorée et créolisée d’une grande séduction.

II - LE MOT D'OR DES TRADUCTEURS EN FRANÇAIS DES AFFAIRES

Évolution du Mot d'Or de la traduction de 2016 à 2024 et intégration du « Mot d’Or de la Traduction francophone » dans les « Mots d’Or des Professionnels » :

- Lors de la 3e réunion annuelle, le 11 octobre 2016, du Jury du « Mot d’Or de la Traduction francophone », l’engagement avait été pris d’intégrer, à part entière, ce Mot d’Or parmi les « Mots d’Or des Professionnels » en devenant le « Mot d’Or des Traducteurs en français des affaires ».

- La dernière réunion du Jury du « Mot d’Or de la Traduction francophone » s’est tenue le 16 janvier 2020.

La procédure préalable de consultation confidentielle des Traducteurs proposés, afin de recueillir leur approbation, n’a pas eu lieu en raison de l’annulation, due à la pandémie en mars 2020, de la cérémonie de remise de cette distinction du Mot d’Or.

L’ouvrage traduit concerné, édité en 2015, n’a pas été proposé pour la 32ème Journée du français des affaires ; celle-ci, par des reports successifs toujours dus à la pandémie, n’a pu se tenir que le 24 mai 2022.

- Afin d’appliquer l’engagement du 11 octobre 2016, un comité de lecture a été mis en place le 29 octobre 2022 par la nouvelle présidence de l’APFA.

Ce comité de lecture a décidé lors de sa dernière réunion, le 26 janvier 2023, de reporter à la 34ème Journée du français des affaires de mars 2024 la première remise du nouveau « Mot d’Or des Traducteurs en français des affaires » en l’intégrant dans l’ensemble des Mots d’Or des Professionnels.

Le rôle transitoire du Comité de lecture a été approuvé à l’unanimité par l’Assemblée générale ordinaire de l’APFA du 25 mai 2023.

En résumé :

Né en 2003, le « Mot d’Or de la Traduction » s’est appelé ainsi jusqu’en 2012.

Il est devenu le « Mot d’Or de la Traduction francophone » de 2013 à 2016.

Il n’a pas été remis de 2017 à 2023.

En tant que « Mot d’Or des Traducteurs en français des affaires », il rejoint en 2024 les « Mots d’Or des Professionnels ».


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