MOT D’OR

Mettre à mal le "franglais" !

Les prix de la coupe francophone des affaires "Le Mot d’Or" ont été remis la semaine dernière à Clermont. Ce concours visait à récompenser des élèves pour leur créativité dans la maîtrise du vocabulaire des affaires.

CLERMONT-FERRAND - Après une épreuve sur table passée le 19 mars, voici le temps des récompenses. Le concours "Le Mot d’Or" s’adressait à tous les élèves du secteur tertiaire, économie et gestion, des classes de lycées ou de BTS. Plus de 2 500 élèves et étudiants de l’académie de Clermont ont participé à la coupe francophone des affaires.

Dans le monde des affaires, les mots anglais sont devenus monnaie courante et ont intégré la langue française sans que leur sens initial soit toujours respecté. "Hard discount", "sponsor", "web", "job", "manager", "business" ou "start-up", autant de mots désormais incontournables dans notre vocabulaire.

C’est pour éradiquer ce "franglais, péril pour la langue française aussi bien qu’anglaise", que le concours a été crée en 1988 par M. Chevrot, ancien inspecteur de l’académie de Clermont-Ferrand.

En effet, si ce parler d’origine anglo-saxonne contribue à l’appauvrissement de notre chère langue française, il travestit d’autant plus l’anglais. Un mot comme "phoning" ne veut pas dire la même chose qu’on l’utilise en France ou de l’autre côté de la Manche. Le mot d’ordre de cette initiative pouvait être : "Parlons anglais et parlons français. Mais ne mélangeons pas les deux langues !"

Cette épreuve, organisée au plan international par l’association "Actions Pour promouvoir le Français des affaires" (APFA), faisait donc appel à l’imagination des futurs businessmen - ou plutôt hommes d’affaires - pour trouver une alternative bien française à des expressions plus qu’entrées dans les mœurs.

"Le Mot d’Or" 2002 a récompensé l’esprit d’entreprise et la maîtrise du français des affaires. Au niveau de l’académie de Clermont-Ferrand, c’est Romain Taillandier, élève en première STT (Sciences et technologies tertiaires) du lycée Montdory de Thiers qui a su faire preuve de plus de créativité et d’imagination. Pour sa performance, le rectorat lui a offert un micro ordinateur.

Les propositions issues de ces épreuves ne resteront pas lettre morte : une commission de terminologie se réunira à Paris et, via I’APFA, intégrera dans le dictionnaire les meilleures expressions : ainsi la toile désignant Internet remplace peu à peu le "web".

Martine Bonhomme, Bernard Abrioux, Michel Veysseyre, 
Jean-Marc Chevrot et les premiers lauréats

Les principaux lauréats et les organisateurs

(La Montagne, 21 mai 2002)

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