FRANÇAIS DES AFFAIRES : QUATRE PRIX POUR LE LYCÉE LOUIS-ARMAND (VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE)

Des élèves ont planché pour trouver des expressions francophones traduisant les expressions anglo-saxonnes des affaires.

Le "sabir atlantique" que dénonçait Étiemble nous a conduit à parler de marketing, de planning, de sponsor, computer, de brainstorming, de holding, de dumping, de leasing. de cash-flow, de royalties, de crédit-revolving, de feed-back. etc. sans vraiment toujours savoir de quoi il s'agit.

L'Association pour promouvoir le français des affaires (A.P.F.A.) a décidé de réagir en concernant en premier lieu la jeunesse. Un concours, la Coupe du français des affaires de la terminologie et de l'orthographe", a été lancé dès 1988 dans l'académie d'Orléans, avec l'aide des Centres régionaux de documentation pédagogique, des Directions régionales de l'économie, des finances et du budget, des Centres d'information des relais d'opinion et de la presse, sous le patronage du Haut Conseil de la francophonie, de l'Agence de la coopération culturelle et technique, du Commissariat général de la langue française, et avec pour mécène la Caisse centrale de coopération économique.

Cette année, il a été étendu à six académies, plus la Côte-d'Ivoire et le Sénégal. Il s'adresse plus particulièrement aux classes de 1ères et terminales "G" et à celles des S.T.S. du tertiaire, car ces élèves sont les plus en prise directe avec les entreprises.

Ils avaient à réaliser un travail individuel de synthèse, de "traduction" afin de trouver des équivalents francophones pour les affaires, ceci dans le cadre collectif de leur classe et sous la conduite de leur professeur d'économie et de gestion.

Au niveau académique, cinq cent vingt-trois candidats ont concouru cette année. Il y a eu soixante-douze lauréats qui, en particulier, on traduit "marketing" par mercatique, déclinant ensuite mercaticien et mercaticienne. "Ces nouveaux termes, vous avez l'obligation de les faire connaître au grand public afin qu'il change ses habitudes. II vous faut protéger votre langue, qui est le reflet de votre identité, de votre histoire et de votre culture", a expliqué aux impétrants Christian Leconte, directeur interrégional des Douanes.

En présence de plusieurs personnalités partenaires de l'opération, a ensuite eu lieu la remise des prix. Tous les lauréats ont reçu une récompense, mais treize d'entre eux ont été plus sensiblement couronnés : "Des élèves enthousiastes, qui nous ont donné de très bonnes copies, d'excellente qualités", comme le soulignait Jean-Marcel Lauginie, président de I'A.P.F.A.

Neuf lycées ont été mis en évidence, et plus particulièrement le lycée Louis-Armand de Villefranche-sur-Saône, qui rafle les premier, deuxième, troisième et treizième prix. Puis le lycée Jean-Monnet de Saint-Étienne, avec quatre prix également.

LES RÉSULTATS

1. Valérie Dupont (Louis-Armand, Villefranche) ;
2. Sophie Boucoux (Louis-Armand) ;
3. ex æquo : Jean-Philippe Garby (Sainte-Anne, Roanne), Stéphane Colliard (Louis-Armand), Christophe Piroux (Ampère, Lyon), Valérie Dupont (homonyme, Ampère, Lyon) , Karima lmerzoudène (Jean-Monnet, Saint-Étienne), Karine Suche (Jean-Monnet, Saint-Étienne), et Christel Guilhot (Jean-Monnet, Saint-Étienne) ;
10. ex æquo : Valérie Fuvelle (Jean-Monnet, Saint-Étienne), Sandrine Hugot (I.C.O.F., Lyon), Frédérique Charbonnier (l.C.O.F., Lyon)
13. Sophie Thévenard (Louis-Armand).

J. G.-M.

Une récompense pour Valérie Dupont (lycée Louis-Armand de Villefranche), premier prix

(Le Progrès du 12 juin 1989)

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