FORGES-LES-EAUX

AU LYCÉE :

ON AIME LES LANGUES ÉTRANGÈRES ET ON DÉFEND (TRÈS BIEN) LE FRANÇAIS !

D’une part on se réjouit du succès des échanges avec des élèves du District de Wealden (Angleterre), d’autre part on mène une campagne de sensibilisation pour limiter l'invasion d’anglicismes techniques dans notre langue... Comment trouver la juste mesure ?

Mener ces deux actions de front est tout à fait logique et le lycée Delamare-Deboutteville se signale à tous par la qualité de sa réflexion.

C’est ainsi que la semaine dernière deux élèves de 1ère G et terminale G ont emporté une médaille d’or (sur les sept médailles réservées aux élèves de 1ère, terminale, BTS et Prépa HEC). Par ailleurs quatre autres élèves du lycée forgion furent nommés pour la qualité de leur travail et là encore il s’agit d’une bonne représentation puisqu’il n’y eut que 21 nommés : ils avalent participé à un concours organisé par le ministère de l’Éducation nationale et de la Culture.

Il s’agissait de la deuxième édition du "Mot d’Or" dont la remise des prix eut lieu à Mont-Saint-Aignan au Centre régional de Documentation et de Prêt, en présence de M. Xavier Chiron, Inspecteur pédagogique régional de Sciences et Techniques économiques.

Les élèves étaient accompagnés par M. Bleuez, proviseur, et par leurs professeurs, M. Venance Etom et Mlle Béatrice Laurence qui les avaient très bien préparés. D’ailleurs, si le lycée de Forges a été si souvent appelé, c'est grâce à l'excellent travail mené avec ces deux professeurs (à noter que l'an passé le lycée avait emporté une médaille d’or et deux nominations, belle progression !).

L’objectif de ce concours est de marquer une volonté d’inscrire la langue française dans les sections commerciales et techniques…

On constate en effet depuis plusieurs années que le poids économique des États-Unis se matérialise aussi à travers le vocabulaire (modes d’emplois du matériel d’importation en anglais) et les commerciaux, les ingénieurs introduisent au fur et à mesure un jargon empruntant des mots pour lesquels aucun effort de traduction, de correspondance n’a été fait.

La France est en train de réagir. Son attitude reste mesurée car il ne s’agit pas d’un combat comme au Québec où l’on défend une identité. Néanmoins on prend au sérieux l’affaire sans jouer les passéistes. En effet, certains regrettent que le français n’ait plus l'importance qui était la sienne au XVllème siècle. Tout est relatif ; en effet ce sont les intellectuels, les nobles et ceux qui fréquentaient les cours des Grands qui utilisaient le français, mais cela se comptait en quelques milliers de personnes alors qu’aujourd’hui ce sont 145 millions de personnes qui parlent le français, soit comme leur langue maternelle soit comme une seconde langue.

Que doit-on dire du mandarin chinois ou de l'hindi qui sont des langues parlées par des millions et des millions de personnes ?

Mais il est vrai que l’anglais est la langue la plus utilisée dans le monde des affaires et cala tout autour de la planète. C’est pourquoi le "Mot d’Or" permet aux élèves de mener une réflexion sur ce thème : c’est un encouragement à faire jouer l’imagination dans un cadre très strict où le mot étranger ne doit pas être remplacé par une périphrase afin de lui garder toute sa force.

Il semble que les élèves de Forges soient particulièrement doués pour cette gymnastique qui n'ira point aux jeux olympiques mais qui est un sport néanmoins estimable…

À noter que les deux médailles d'or attribuées pour des Terminales G sont réparties entre les lycées de Forges et de Neufchâtel ! Beau doublé.

Médailles du Mot d’Or :

Classes de 1ère-G : une seule médaille, à Carine Renier, Forges,

Classes de terminale G : deux médailles, à Cyril Bouffety, Forges, et Magali Lebreton, Neufchâtel,

Classes de BTS : Stéphanie Martine Lefebvre, Neufchâtel,

Nominations :

Frédéric Bénard, TG3,
Christelle Sussest, TG3,
Virginie Ménelet 1ère G3
et Lydie Debure 1ère G, de Forges

Programme PETRA avec la CEE

Depuis deux ans ou peut-être trois, mais guère plus, le lycée de Forges et un Institut technico-commercial de Padoue (Italie) ont établi des relations amicales et les échanges fonctionnent très bien, même si au lycée Delamare-Deboutteville on n’enseigne pas la langue de Dante.

Lors des différentes visites des étudiants italiens, on a pu se rendre compte de leur aisance à parler notre langue ; ils ont une formation très pointue avec des moyens très complets sans compter un nombre d’heures de cours double de celui des lycéens français.

Dans le souci d’accroître le maniement du français, et plus particulièrement dans les secteurs techniques et tertiaires, cet institut (Pietro Scarcele) a monté un projet et a voulu le faire avec la France et plus particulièrement avec le lycée de Forges.

II a ainsi obtenu une aide de la Communauté européenne qui, par des subventions, facilite les échanges de lycéens entre pays dans les domaines techniques et professionnels. Il s'agit du programme PETRA.

C’est ainsi qu’en septembre prochain, une quinzaine de lycéens italiens seront reçus dans notre région ; ils effectueront des stages en entreprise (tourisme, diététique, biologie, presse...), stages suivis ensuite d’un rapport car il existe une exigence-de résultats.

Ce qui explique la présence, la semaine dernière de Mmes Comito et Beltrame venues mettre au point avec M. Bleuez ce séjour. Elles ont apprécié l'accueil qui leur a été réservé et M. Bleuez de souligner le sens de l'hospitalité manifesté par tous.

TOUJOURS WEALDEN

Des stages en entreprises continuent régulièrement de tisser des liens étroits entre le District de Wealden et le lycée et les entreprises brayonnes.

C’est ainsi que quatre nouvelles élèves ont séjourné une semaine outre-Manche ; il s’agit de Sonia Mauviel, 1ère G1 et de Stéphanie Archeray, Stéphanie Mabire et Michèle Debray, toutes en TG3 ; pendant leur stage, elles ont reçu la visite de Mme Lejeune, responsable des stages. Une fois de plus tout s’est déroulé parfaitement et chacune de ces jeunes filles a apprécié l'accueil et la formation.

Que ce soit donc avec la Grande-Bretagne ou l'Italie (et aussi... la Russie, la Suède, etc.), le lycée reste attentif avant tout à la qualité de l'expérience mais aussi privilégie les "aventures" purement françaises, tel ce défi du "Mot d’Or".

(La Dépêche du Pays de Bray, 3 juin 1993)

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