Actes et lauréats des 6ème et 7ème années (1993-1994)

sous le patronage du Haut Conseil de la Francophonie, de l’Agence de coopération culturelle et technique, de la Délégation générale à la langue française, du Ministère de l’Économie et du Ministère du Budget

au centre de conférences Pierre Mendès-France, Ministère de l’Économie et  Ministère du Budget, 139, rue de Bercy – 75012 Paris

UNE LANGUE POUR ENTREPRENDRE ET TRAVAILLER

INTRODUCTION

Avant-propos de Jean-Marcel LAUGINIE, Président de association « Actions pour promouvoir le français des affaires » (APFA) et organisateur des « Journées du français des affaires ».

SIXIÈME JOURNÉE : UNE LANGUE POUR ENTREPRENDRE

Allocutions d’ouverture

Allocution de Gérard MOULIN, Directeur de la communication, Ministère de l’Économie et Ministère du Budget.

Remerciements de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’association « Actions pour promouvoir le français des affaires ».

Merci beaucoup. Merci Gérard Moulin pour vos mots précis et engagés. Merci pour accueillir cette sixième journée du français des affaires dans ce Centre de conférences Pierre Mendès-France. Merci surtout pour la profonde action terminologique de votre ministère, dont vous venez de rappeler les grandes étapes.

Merci à Joèl LÉAUTÉ et à M. NGUYÊN DUY TÂN pour avoir une nouvelle fois rendu possible cette Journée du français des affaires, et pour l’avoir organisée avec talent. Le dossier qui vous a été remis à l’entrée est leur œuvre. Vous y trouverez le n°11 des Notes Bleues rénovées, avec le dernier arrêté de terminologie économique et financière. C’est un document très apprécié, et je crois qu’on le conservera longtemps dans nos dossiers.

Merci à Jacques CAMPET et Bernard CERQUIGLINI pour avoir accepté de présider cette première partie de l’après-midi.

Allocution de Bernard CERQUIGLINI, Délégué général à la langue française.

Mesdames et Messieurs,

Au moment où s’achève mon mandat de délégué général à la langue française, et où se rouvrent pour moi les portes accueillantes de l’enseignement supérieur, je souhaite vous dire ma joie, ma très grande joie, de participer à nouveau à cette grande fête de la langue française de l’économie, et grâce à Jean Marcel LAUGINIE, de l’amitié.

Je voudrais vous dire surtout quelle importance cruciale l’association pour le français des affaires a eue dans la politique que nous avons menée, et ceci pour au moins trois raisons :

La première : l’APFA, pour utiliser le sigle habituel, est un puissant, très puissant relais des utilisateurs pour la diffusion des termes officiels. Vous savez que la Délégation générale a pour tâche de faire apparaître ces termes, de les diffuser, de les faire implanter. Or, on sait aujourd’hui, à la suite d’études sociolinguistiques menées au nom de la Délégation générale, le rôle fondamental que jouent les modalités de la diffusion des termes. Et l’APFA, par ses divers canaux, par ses activités, joue un rôle fondamental.

Deuxième raison : l’APFA, par cette diffusion,, touche l’Éducation nationale dans son ensemble. Or, on sait également, pour l’avoir fait analyser par des savants, le rôle du système éducatif dans la transmission et dans l’implantation des termes nouveaux. C’est, bien sûr, pour les générations montantes que nous œuvrons, et elles sont bien représentées ici, mais c’est aussi par elles.

Troisième raison : l’APFA, par le rayonnement international qu’elle s’est acquis, permet d’améliorer grandement la coordination francophone. On sait enfin la nécessaire articulation en francophonie des productions terminologiques et de leur implantation.

L’APFA, en un mot, ne diffuse pas seulement des termes, elle fait rayonner une grande idée. Et c’est à mes yeux encore plus important.

Adapter ou créer les termes

Exposé de Pierre ARONÉANU, Artisan conteur, auteur de « L’Amiral des mots » (Collection « L’arbre à livres » – Éditions Syros).

Exposé de Loïc DEPECKER, Chargé de mission à la Délégation générale à la langue française.

Débat avec la salle présidé par :

Jacques Campet, Président de la Commission ministérielle de terminologie économique et financière, et
Bernard Cerquiglini, Délégué général à la langue française.

Questions de la salle et réponses de Loïc DEPECKER, Jean Marcel LAUGINIE et Jacques CAMPET.

Les défis d’un membre de l’APFA dans son entreprise

Exposé d’un membre de l’APFA,Cadre d’une société multinationale.

Commentaire de Joël LÉAUTÉ, Secrétaire général de la Commission ministérielle de terminologie économique et financière.

Pour aller dans le même sens de ce qui vient d’être dit, je voudrais vous raconter une anecdote qui s’est passée il y a très peu de temps au sein d’une entreprise dont je tairai le nom, mais dont je suis un des employés. Malheureusement je crains que je ne puisse pas bénéficier du même anonymat que notre intervenant. Oui, c’était donc ici en ces mêmes lieux, il y a quelques jours ou quelques semaines, nous recevions des représentants des pays de l’Est : des économistes et des représentants des Pouvoirs publics. Cette réunion était organisée à l’initiative du Ministère de l’Économie ; les représentants des pays de l’Est parlaient plus ou moins bien le français et s’étaient fait accompagner d’interprètes parlant français ; l’une de nos prestigieuses directions a entamé les débats en anglais. Nous l’avons su et nous sommes intervenus subrepticement auprès de nos invités des pays de l’Est, et nous leur avons demandé de répondre en français.

Un autre exemple qui date de l’an dernier : le Ministère avait fait passer une circulaire ou un communiqué modifiant les règles du « fixing » à la Bourse de Paris. Notre Président Monsieur Campet est intervenu immédiatement et a adressé une admonestation au Cabinet du Ministre en le priant de bien vouloir respecter les arrêtés qu’il signait, puisqu’il avait signé un arrêté peu de temps auparavant pour traduire le “fixing” en fixage.

Voilà, c’était une simple expérience maison.

Intervention de Jean Marcel LAUGINIE

Merci beaucoup.

Si j’ai bien compris, c’est la dernière fois, Bernard Cerquiglini, que vous siégez, en tant que Délégué général à la Langue Française. Je souhaiterais qu’on le remercie en l’applaudissant vivement.

Notre intervenant, membre de I’APFA, nous a décrit ce que peut être une stratégie de la langue dans une entreprise : je crois que c’est fondamental et on voit combien c’est difficile. Ce qui est difficile, c’est le quotidien, c’est l’action en entreprise, celle que notre intervenant vient de nous montrer avec ses exemples qu’on sent très vrais et très forts. Le travail, il est là, et c’est ainsi, je crois, qu’on aura de belles langues maternelles. Ce n’est pas uniquement la langue française qui est en cause.

Une méthode originale de financement des petites entreprises dans la francophonie : les tontines

Exposé de Michel LELART, Directeur de recherche au CNRS – Institut orléanais de finance.

Exposé d’Alain HENRY, Chef de service à la Caisse française de développement.

Un témoignage de la salle.

Je suis Béninois, et la question est pour les tontiniers.

Bien que résidant à Tours depuis 22 ans, le sujet de la tontine me passionne puisque la tontine constitue un objet éducatif de l’enfant. Très tôt, lorsque l’on donne 5 francs à un enfant, 5 francs CFA, on lui dit : « Tu dois faire une tontine avec 2 francs, comme cela tu vas apprendre àéconomiser. »

Et je me rappelle avoir acheté ma première mobylette d’étudiant à partir d’une tontine, une mobylette de 85.000 francs alors que ma bourse n’était que de 12.000 francs.

Mais je voudrais également dire une chose, notamment en direction des financiers qui sont dans cette salle, c’est qu’en fait, si la tontine reprend un tel élan aujourd’hui, c’est parce que la situation économique en Afrique fait que les débiteurs éventuels des banques ne seraient pas solvables, et que les conditions mises justement par les banques pour avancer des fonds à des demandeurs excluent environ 85 % de la population et ne concernent même pas, je dirais, 10 % des fonctionnaires. Évidemment, dans ces conditions, les tontines ont encore de beaux jours devant elles ; ainsi, la semaine dernière j’ai contribué à une tontine pour construire la clôture de la concession familiale.

Donc il y a une réalité de la tontine ; c’est qu’en l’absence de la Caisse d’épargne, qui existait dans toutes les campagnes françaises, il ne reste qu’une solution : il reste justement les caisses d’épargne à la traditionnelle, fondées sur une confiance absolue en l’autre et qui constituent la tontine. Merci.

SEPTIÈME JOURNÉE : LE FRANÇAIS, LANGUE DE TRAVAIL DANS L’ENTREPRISE

Allocution d’ouverture

Allocution de Gérard MOULIN, Directeur de la communication, Ministère de l’Économie et Ministère du Budget.

Pourquoi parler français dans l’entreprise ?

Exposé de Philippe LALANNE-BERDOUTICQ, Conseiller du Commerce extérieur français.

Le dernier arrêté de terminologie économique et financière

Exposé de Jacques CAMPET, Président de la Commission ministérielle de terminologie économique et financière.

Témoignage de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’APFA.

Merci beaucoup Jacques Campet. Je crois que l’intervention de Jacques Campet est une excellente introduction au débat, à la table ronde qui suit : Comment promouvoir la langue française dans l’entreprise ? En effet, l’intervention de Jacques Campet est déjà une réponse essentielle à ce comment. Comment promouvoir la langue française dans les entreprises s’il y avait incapacité des pouvoirs publics à répondre à leur demande d’équivalents, ou tout simplement de précision des concepts ou des techniques, à leur rendre au fond ce service d’une langue efficace ?

Mais il y a une autre réponse aussi à ce comment. Elle est liée en toile de fond à la relation entre la langue française et l’image de l’entreprise, en d’autres termes, quelle doit être la place de la langue française dans l’image de l’entreprise ? Quelle doit être aussi la place de la langue française par rapport aux autres langues dans l’entreprise ? Le but étant toujours de mieux agir, de mieux communiquer. II est donc demandé à la table ronde, à partir de chaque expérience vécue, d’apporter des réponses à ces questions qui sont résumées dans ce « comment ».

Une anecdote simplement, et ce sera ma contribution au débat. Vendredi dernier, j’intervenais au Centre d’Étude et de Recherche Terminologique, le CERTI, de la Faculté des Affaires Internationales de l’Université du Havre. Des participants à la table ronde, des sociolinguistes, rapportaient sur une enquête qui avait été conduite chez EDF-GDF. Le but de cette enquête était d’améliorer la compréhension de la politique commerciale générale par les agents d’EDF-GDF. Le résultat principal de cette enquête se résumait ainsi « les agents ne comprennent pas le langage marketing, un langage utilisé pour traduire un pouvoir dominant discriminateur, ne servant qu’à communiquer entre gens spécialisés ». Cette étude permet de mieux comprendre que la communication est en relation très étroite avec le poids des mots. Un mot n’est jamais innocent.

Nous pouvons lancer la table ronde avec les intervenants de cette Association pour la promotion de la langue française dans le monde du travail que nous avons rencontrés il y a quatre ans. Je n’ai pas compris d’ailleurs pourquoi l’association s’appelle IPTR mais vous allez nous le dire. À vous la parole. Merci.

Comment promouvoir la langue française dans l’entreprise ?

Exposé de Christian COMTE, Président de l’Association pour la promotion de la langue française dans le monde du travail (IPTR).

Exposé de Marie-Claire GOUSSEAU, Association pour la promotion de la langue française dans le monde du travail (IPTR).

Exposé de Charles MAINGUET, Directeur de l’information et des relations extérieures de la CAMIF.

Exposé de Christian MORY, Chef du service Information – Documentation du Comité des constructeurs français de l’industrie automobile.

Exposé de Marceau DÉCHAMPS, Chef de service dans l’industrie électronique (Dassault Automatismes et Télécommunications).

Exposé de Raymond BESSON, Membre de la Commission terminologique des transports et du Cercle littéraire Étienne-Catin des écrivains-cheminots, Rédacteur en chef du Dévorant.

LES LAURÉATS DES MOTS D’OR EN 1993 ET 1994

Principaux échanges de la remise des Mots d’Or des professionnels et du grand public

LES MOTS D’OR SPÉCIALISÉS

Catherine MARIE pour l’enseigne PRÊT À CROQUER lancée par son agence de création de produits (À croquer : gravures, journaux, objets publicitaires, cartes de vœux, décors).

Pierre MAES, auteur de « La prononciation des langues européennes » aux Éditions du CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes) en tant que meilleur ouvrage technique rédigé en français.

Laurie FABRY, pour le nouveau Petit Robert en tant que meilleur dictionnaire de l’année.

Chantal DUCHÊNE, qui reçoit le premier Mot d’Or, jamais décerné, de la meilleure communication dans les congrès et colloques pour son intervention du 18 mars 1994 à Genève, introduite ainsi :

« Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, il me revient la tâche redoutable de tirer les conclusions de ces deux très riches journées de dialogue entre les experts, les planificateurs et le monde automobile, sans oublier les autres acteurs économiques de la ville telle que la grande distribution. Comme vous l’entendez je vais parler en français. En venant ici, je ne savais pas que l’anglais était devenu la langue la plus appropriée pour communiquer en Suisse. Pour ma part, je crois que nous devons lutter contre les positions hégémoniques, qu’il s’agisse de la place de la voiture en ville et dans nos vies, de celle des hommes parmi les experts et les décideurs, ou de celle de l’anglais dans les conférences. »

Jean-Pierre LE ROCH, Président du Groupement des Mousquetaires, pour avoir développé des enseignes uniquement en français : Intermarché, Écomarché, Bricomarché, Vétimarché, Station-marché, Restaumarché, Relais des Mousquetaires, Comptoir des marchandises (CDM), Procomarché et le très heureux Bistrot de Marché (à la place de « fast food »).

Jacques MAGNET, Conseiller-Maître à la Cour des Comptes, auteur de l’ouvrage « Droit budgétaire et comptabilité publique » aux PUF, pour sa pratique d’une belle langue classique.

Marcel WIESER et Jean-Michel CICILE, pour leur « Glossaire économique et financier » édité par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à Bâle.

René PRIOUX, pour l’édition du « Glossaire de l’économie » par l’OCDE.

LES MOTS D’OR DES ENTREPRISES ET DES MERCATICIENS :

Michel ALLARD, Directeur scientifique aux Laboratoires Beaufour, amoureux de la langue française dans son travail de recherche et dans son ouvrage sur les centenaires ; il a également été le premier à avoir porté à la télévision notre épinglette du Mot d’Or dans l’émission de Jean-Marie Cavada « La Marche du siècle » d’avril dernier.

Yannick MAZET, pour la tenue de la langue des affaires dans sa brochure: « SOFARIS, 10 ANS DE CONFIANCE ».

Françoise YGER, pour la création en juin 1993 de l’IDFAR (Institut du français des affaires de Reims) qui « sensibilise ses stagiaires à l’utilisation abusive de termes d’origine étrangère au détriment d’équivalents français ».

Annick GUERNE, responsable du lexique « Pour parler français » créé par le Comité du vocabulaire d’IBM France, en mars 1992.

Madame DELAROCHE, Présidente de la Maison du Nord-Pas-de-Calais pour sa version en trois langues des FINS DE SEMAINES.

Eric CHARNAY, pour la tâche de veille terminologique qu’il s’est donnée dans la revue « LVE, la vie électrique ».

Christian WALTER, pour ses remarques pertinentes relatives à la MARCHE AU HASARD (pour « random waik »).

Maurice LESURE, veilleur terminologique pour les mots des affaires.

LES MOTS D’OR DES JOURNALISTES :

Jean-Pierre COLIGNON, pour l’emploi spontané, au fil de la plume, de mercatique dans son billet du Monde « La cote des mots » du 15 juin 1993, ainsi que pour le tout récent CALFEUTREMENT à la place de « burrowing ».

Liliane DELWASSE, pour son article du Monde « La langue de la gestion » du 25 novembre 1992.

Clotilde LUCE, pour son titre et son article dans Libération du 1er juillet 1993 : « Après la vie en cocon, le refuge dans le terrier » : heureuse imagination pour traduire le « cocooning » et le « burrowing ».

La revue « Le Dévorant », du Cercle littéraire Etienne-Cattin présidé par Raymond BESSON, sur la proposition de Raymond Cheradame pour « La bonne place accordée au bon français dans l’entreprise ».

Yves COLIN, pour son article « Dites-le en français » dans la Nouvelle République du Centre-Ouest du 9 juin 1993 .

Alain GILLOT-PÉTRÉ, pour l’emploi d’ÉPINGLETTE.

Philippe MEYER, pour sa réponse à un auditeur de France Inter, le 30 août 1994 à 9 h 50 : « Pourquoi ceux qui font du VTT devraient-ils s’appeler des « bikers ? ».

Patrick CHÊNE, salué pour avoir repris ainsi sa collègue qui, le 10 juillet 1994, après l’étape du Tour de France en Angleterre, parlait de « voucher » lorsqu’on est à l’hôtel : « Mais non, on n’est plus en Angleterre, on dit BON ou BON DE RÉSERVATION ».

Jean-Louis MALANDIN pour son article dans l’EPI (Enseignement Public et Informatique) sur le problème de la langue française dans les logiciels.

Martin O’HANRAHAN, pour l’attention aux néologismes dans la « Lettre d’information bimensuelle de l’Institut du Transport Aérien ».

Charles MAINGUET, pour l’emploi de SUPERDISCOMPTE (à la place de « hard discounter ») dans le journal d’entreprise Camifil.

LES MOTS D’OR DES AUTEURS ET ÉDITEURS :

Claude KANNAS, pour son heureuse et vive attention aux néologismes dans la fabrication des dictionnaires.

Irma Anne CARZACCHI FONDA, de l’Université de Trieste pour son glossaire italien-français dans lequel tous les néologismes français de la terminologie comptable sont présents.

Gérard PERROUD, pour le lexique très attentif aux néologismes français de son manuel anglais pour les affaires.

Henri CHOPIN et Paul ZUMTHOR, pour « Les Riches Heures de l’Alphabet » aux Éditions Traversière, « une innovation poétique complète, par le fond et la forme, à l’œil et à l’oreille, à la gloire de notre alphabet latin ».

Michel VOIROL, pour avoir lancé la collection des guides du CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes) concernant les techniques rédactionnelles.

Pierre LASSEGUE, pour son « Lexique de comptabilité », aux Éditions Dalloz, dans lequel tous les néologismes sont en entrée principale avec une tenue de langue remarquable.

Pascal CAMBOURNAC pour le traitement des néologismes dans son « Dictionnaire du transport aérien » en « conservant à la langue française son originalité et ses qualités sans pour autant l’empêcher d’évoluer ni de s’enrichir ».

LES MOTS D’OR DES ADMINISTRATIONS ET DES INSTITUTIONS :

Marie-Claire GOUSSEAU, pour avoir créé à l’IPTR (Association pour la promotion de la langue française dans le monde du travail) le jeu « Vive la langue française » paru dans Ouest-France de juillet à septembre 1992.

Marie-Micheline SCHECHTER, pour ses efforts en faveur de la diffusion du français des affaires dans son Université de KAISERSLAUTERN et pour avoir repéré les mots nouveaux dans la presse allemande, en particulier MERCATIQUE.

Marie JACQUESSON, pour son activité de veille terminologique.

Maurice GOMEL, pour son attention à la langue dans ses travaux de recherche scientifique.

Les professeurs Pierre LECOCQ, Gérard FOURESTIER, Michel BALOGE et le Proviseur DAQUINO pour leur action pédagogique en terminologie de l’économie et de la gestion.

LES MOTS D’OR DU GRAND PUBLIC :

Christine VALES, pour sa participation au premier appel à l’imagination créatrice lancé par la République du Centre-Ouest « AU DOUX CHEZ VOUS », dont le but était de proposer le meilleur équivalent à « cocooning ».

LES MOTS D’OR DES ÉLÈVES ET DES ÉTUDIANTS :

1) LE MOT D’OR 1993 :

Pour l’amour des mots et le goût d’entreprendre, le Mot d’Or 1993 (Coupe francophone des affaires pour les pays francophones et Coupe du français des affaires pour les pays francophiles) s’adresse aux élèves et étudiants en économie et gestion, aux professionnels et mercaticiens, au grand public.

L’épreuve pour les élèves et étudiants a eu lieu le 16 mars 1993 de 14 h à 15 h : 27 889 candidats ont composé dans 15 pays et 13 académies métropolitaines.

Le Mot d’Or veut saluer chez les candidats leur volonté d’entreprendre fondée d’abord sur la maîtrise, dans leur langue maternelle, des concepts modernes des affaires.

L’épreuve comportait des propositions et une recherche sur le vocabulaire et les termes de pointe des affaires dans chaque langue maternelle ainsi que l’expression personnelle du goût d’entreprendre du candidat.

Le Mot d’Or continue à mettre en évidence le rôle fondamental exercé par la Commission ministérielle de terminologie économique et financière, présidée par Jacques CAMPET, qui s’attache à élaborer une langue des affaires claire et rigoureuse pour une plus grande efficacité. À ce rôle s’ajoute celui de la Commission de terminologie générale de la Délégation générale à la langue française auprès du Premier Ministre, présidée par Bernard CERQUIGLINI et animée par Loïc DEPECKER.

Parmi les 4 300 lauréats, les meilleurs d’entre eux ont été à nouveau honorés à Paris le 21 octobre 1993 lors de la Sixième Journée du français des affaires. La cérémonie a été présidée par Stélio FARANDJIS, Secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie.</br<>

Lauréats de la cinquième Coupe francophone du français des affaires :


Belgique Mlle Carla PELLIGRINI
M. Paul BRASSEUR
Bulgarie Mlle Petia KOLEVA
Cameroun Mlle Chimène NGOTCHO
Côte-d’Ivoire Mlle Aïssatou CISSE
Égypte Mlle Inas HOSNY IBRAHIM
Mlle Basma ABDELAZIZ ELCHENAWI
Espagne Mlle Mathilde DOMINGUEZ GONZALEZ
Mlle Maria Teresa MIGUEL GUILLEM
France Mlle Sandrine MARION
M. Nicolas DEBOUDT
Mlle Jessica JULIE (La Réunion)
Italie Mlle Francesca CAROVANI
Maurice Mlle Marie-Catherine POMPON
Mauritanie M. Moctar OULD DAHI
M. Ousseynou TRAORE
Sénégal M. Joseph André DIOUF

2) LE MOT D’OR 1994 :

L’épreuve pour les élèves et les étudiants a eu lieu le 22 mars 1994 de 14 h à 15 h dans 21 pays et Dom-Tom et 16 académies métropolitaines.

Comme les années précédentes, le sujet de Jean-Marc CHEVROT, Délégué de I’APFA pour la région AUVERGNE, a fait le bonheur des 31 584 candidats qui ont pu exprimer leur volonté d’entreprendre fondée d’abord sur la maîtrise, dans leur langue maternelle, du vocabulaire des affaires.

L’imagination des élèves et des étudiants était sollicitée à l’avance dans la 3ème partie du sujet pour désigner : le repli sur la maison des consommateurs, l’échange de périodes d’utilisation des résidences de vacances et un nouveau métier.

Le 20 octobre 1994, à Paris, les meilleurs parmi les 4 300 lauréats ont été à nouveau félicités. La cérémonie a été présidée par Stélio FARANDJIS, Secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie.

Lauréats de la sixième Coupe francophone du français des affaires :


Belgique Mlle Valérie DEVOS
M. Grégory FALLY
M. Bert HALLAERT
Bulgarie M. Yanko TCHAVEEV
Cameroun M. Bruno NSOMOTO EVINGUE
Côte-d’Ivoire Mlle Aïssatou CISSE
Mlle Adiaratou TRAORE
Djibouti M. Sirag Omar ABDOULKADER
Égypte Mlle Heba Ahmed CHAFIC
Espagne Mlle Mercedes ALINO CERDA
lle Maria Teresa MIGUEL GUILLEM
France M. Fabrice ADMONT
Mlle Najet BENAISSA
Mlle Mallaurie CHABAUD
M. Thierry DUCHEMANN 
Gabon M. Louis Xavier DOE FAUSTHER
Irlande M. Alan BARRY
Italie Mlle Sabrina MUSINA
M. Francesco KHOURY
Liban Mlle Rolla Joseph KHAZZAKA
Maurice M. Dwejen RAMANAH
Mauritanie Mlle Fatou DIOP
M. Sidi ALY OULD MOULAYE ZEINE
Roumanie Mlle D. Diana Maria CONSTANTIN
Sénégal M. Ibrahima TOURE
Suède Mlle Ebba EKELUND

3) LES INTERVENTIONS DES LAURÉATS DES MOTS D’OR :

Remerciements et interventions de deux lauréats :

Moctar OULD DAHI (Le Mot d’Or 1993)

Je m’appelle Moctar Ould Dahi, je suis de la Mauritanie. Je m’excuse d’abord de ne pas parler correctement la langue française, car je suis le lauréat arabophone. Je remercie l’APFA, l’Association pour Promouvoir le Français des Affaires, pour cette cérémonie et pour l’accueil chaleureux. J’ai pris la parole pour dire qu’en Mauritanie, on a l’intention de créer, on a commencé déjà à créer une association pour promouvoir la langue des affaires. Aussi bien la langue française que la langue arabe, c’est une idée issue de l’APFA, et nous prétendons bien à de bonnes relations avec l’APFA. Et je dis encore qu’au niveau de l’Université de Nouakchott, je suis sortant, j’ai une maîtrise en économie, option arabe ; on a créé une commission de terminologie pour pouvoir traduire les termes français, aussi bien des termes français et anglais, en arabe, et je vous remercie beaucoup. Les 70 premiers mots vont sortir en novembre, on va continuer le travail dans les années prochaines ; je vous remercie beaucoup, et surtout l’APFA.

Réponse de Jean Marcel LAUGINIE

Merci vivement. Je salue le courage de ce lauréat, c’est la première fois qu’un lauréat demande à prendre la parole, et il l’a fait avec beaucoup d’émotion. Merci infiniment, nous sommes très touchés.

SIDI ALY OULD MOULAYE ZEINE (Le Mot d’Or 1994)

Pour mon pays, le concours est spécial parce que nous avons l’enseignement de deux langues. Moi je fais l’arabe, je suis donc candidat arabophone. Seulement j’ai eu beaucoup de difficultés, il m’a été très difficile de trouver des équivalents en arabe. Tout simplement parce que pour des mots qu’on m’a demandé de traduire, ils n’existent pas encore dans les traditions de consommation arabe, dans tout le monde arabe, ce n’est pas seulement en Mauritanie, et donc j’ai été obligé de faire des dérivés, de parfois inventer pour trouver un mot approprié. Et le pire c’est que j’ai eu très peur, le professeur mauritanien qui était chargé de la correction est très très fort en arabe. Alors j’ai eu très peur.

Question de Jean Marcel LAUGINIE

Quels termes vous ont gêné le plus ?

SIDI ALY OULD MOULAYE ZEINE

Un présentateur de disques, restauration rapide, interentreprise.

4) LES ALLOCUTIONS DE REMISE DES PRIX :

Allocution de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’APFA (Barcelone – 29 avril 1993)

Allocution de Jean-Marc CHEVROT, Délégué de l’APFA pour la région Auvergne et auteur des sujets (Clermont-Ferrand – 19 mai 1993)

Allocution de Jean-Pierre BERNARD, représentant le Comité régional d’information et de communication des ministères de l’Économie et du Budget (CRICOM) de la Région Centre (mai 1993)

Allocutions d’Alain ROSSIGNOL, Inspecteur pédagogique régional, Inspecteur d’Académie, d’Édouard MAUNICK, Membre du Haute Conseil de la Francophonie et de Mamadou NDOYE, Ministre délégué de l’Éducation nationale (Dakar – 3 juillet 1993)

Quelques photos de la cérémonie :

Allocution d’Alain ROSSIGNOL, Délégué général de l’APFA pour l’Afrique et l’Océan Indien (Abidjan – 8 octobre 1993)

Allocution de Patrick ROUSSEL, Chef de la Mission de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire (Abidjan – 8 octobre 1993)

Allocution de M. NIAMKEY, Chef de Cabinet du Ministre de l’Éducation nationale de la Côte d’Ivoire (Abidjan – 8 octobre 1993)

Témoignage de Nicole BOLMONT, Attachée linguistique au Caire (13 octobre 1993)

Mme Ragaa El Sayed, Proviseur du lycée El Haram, a chaleureusement reçu dans son établissement les 40 lauréats de la Coupe du francais des Affaires, « LE MOT D’OR 1993 », les représentants du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement, du Service Culturel de l’Ambassade de France, des lycées Al-Horreya de Bab El Louk et d’Héliopolis, d’Air France…

Dans la bibliothèque du lycée, Mme Ragga El Sayed, Proviseur, et M. Cilles Gauthier, Conseiller Culturel, ont remis aux lauréats les nombreux prix offerts par les mécènes de l’association « Actions pour promouvoir le français des affaires » (APFA).

M. Coquet, directeur de l’agence d’Air France, a ensuite remis à la première lauréate, Basma Abdel Aziz, du lycée El Haram, le billet qui lui permettra de passer une semaine à Paris, du 19 au 26 octobre, pour participer avec d’autres jeunes du monde entier à la sixième Journée du français des affaires.

Ambiance informelle, conviviale – enthousiasme des jeunes – échanges amicaux après la cérémonie, autour d’un excellent buffet offert par le direction du lycée…

Nous rermercions tous M. Jean Marcel Lauginie, président de l’APFA, grâce à qui cette manifestation francophone a pu avoir lieu.

Allocution de Stélio FARANDJIS, Secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie (21 octobre 1993)

Allocution d’André PHILIPPS, Inspecteur pédagogique régional – Inspecteur d’Académie (1er juin 1994)

Allocution de Stélio FARANDJIS, Secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie (20 octobre 1994)

INTERVENTIONS DE L’APFA DANS DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS EN 1993 ET 1994

SÉMINAIRE INTERNATIONAL EDIFACT/ONU ET TERMINOLOGIE MULTINLINGUE (mars 1993 à Genève

Témoignage de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’APFA

TABLE RONDE DU 29 AVRIL 1993 À BARCELONE (Quelles formations linguistiques pour quels objectifs dans les affaires et le tourisme ?)

Intervention de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’APFA

LE FRANÇAIS, UNE LANGUE POUR L’EUROPE (Bruxelles – novembre 1993)

Allocution de Jean Marcel LAUGINIE, Président de l’APFA

8ÈMES JOURNÉES D’EXPRESSION FRANÇAISE (Namur – 30 avril 1994)

MODÉRATEUR : Mme Manette Delahaut, Membre du Soroptimist International club de Namur

9h00 : ACCUEIL DES PARTICIPANTS

9h30 : MESSAGES DE BIENVENUE et OUVERTURE OFFICIELLE
par Mme Antoinette Spaak, Ministre d’État, Présidente d’honneur

Ministre d’État, député au Parlement belge, membre du Conseil de la Communauté française, membre du Conseil supérieur de la langue française, membre du Haut Conseil de la Francophonie, Mme Antoinette Spaak a, depuis toujours, mené le combat de la francophonie : le développement, la qualité et la pureté de la langue française la préoccupent.

Son autorité en politique a été reconnue à de nombreuses reprises à Bruxelles, en Communauté française de Belgique et au plan européen. Mme Spaak fut la première femme présidente de parti en Belgique.

Les 8èmes Journées d’expression française sont heureuses et fières de l’accueillir comme présidente d’honneur.

10h00 : LE RAYONNEMENT DU FRANÇAIS
« LA FRANCOPHONIE A-T-ELLE UN AVENIR ? » par M. Roger Dehaybe, Commissaire général aux Relations internationales de la Communauté française de Belgique

Licencié en philologie romane de l’Université de Liège, Roger Dehaybe s’est toujours attaché à la diffusion et à la promotion de la langue et de la culture françaises.

Passionné de théâtre, il a exercé et exerce des mandats d’administrateur et de président dans de nombreuses institutions culturelles (Théâtre national de la Communauté française, Atelier théâtral de Louvain-La-Neuve, Théâtre royal de la Monnaie, etc.).

Ses activités professionnelles l’ont conduit à l’administration de l’Université de Liège, à l’enseignement à l’Institut national supérieur des arts du spectacle, à la direction du cabinet du Ministre de la culture et du Ministre-président du Gouvernement régional wallon.

Depuis le ler janvier 1983, Roger Dehaybe exerce, avec foi et conviction, son rôle de Commissaire général aux relations internationales de la Communauté française de Belgique et manifeste une parfaite solidarité partout dans le monde où il peut faire rayonner la francophonie.

LA FRANCOPHONIE A-T-ELLE UN AVENIR ? Depuis le Sommet de Paris en 1986, la francophonie a pris une dimension nouvelle. Notre responsabilité politique et morale est engagée, d’autant plus que la plupart des pays qui composent la francophonie sont des pays en voie de. développement.

Il est important, d’une part, d’envisager le rôle du français dans les pays en dehors de la francophonie pour lui maintenir un statut de langue internationale et, d’autre part, de resserrer les liens entre l’Europe et la francophonie.

10h45 : ÊTRE FRANCOPHONE EN AMÉRIQUE DU NORD
« LE FRANÇAIS EN AMÉRIQUE : FRAGILITÉ ET CRÉATIVITÉ » par M. Pierre Martel, Professeur à l’Université de Sherbrooke (Québec), Président du Conseil de la langue française (1988/1990)

11h45 : ÊTRE FRANCOPHONE EN AFRIQUE NOIRE
par Mme Thecla Mable Midiohouan, Professeur de lettres à l’Université de Cotonou (République du Benin), Membre du Soroptimist International club de Cotonou

Débat

14h30 : LA LANGUE FRANÇAISE DANS LES AFFAIRES
« UN NÉCESSAIRE ALTERLINGUISME » par M. Jean-Marcel Lauginie, Président de l’A.P.F.A. (Actions pour promouvoir le français des affaires)

Pause café

15h30 : ÊTRE FRANCOPHONE EN EUROPE
« L’EUROPE ET LE PLURILINGUISME » par M. Claude Hagège, Professeur au Collège de France

Né à Tunis, Claude Hagège suivra à Paris les cours du Lycée Louis-le-Grand, de l’École normale supérieure, de l’École pratique des hautes études, de l’École nationale des langues orientales. Il en suivra aussi au Collège de France, sera attaché au C.N.R.S. et passera par Harvard.

Après l’obtention de licences en lettres classiques, en arabe, en chinois, et de diplômes en hébreu et en russe, Claude Hagège, agrégé de lettres classiques, accomplit un doctorat en linguistique.

L’Université de Poitiers, puis l’Université de Paris XII, de Paris IX et de Paris III, accueillent successivement ce spécialiste en linguistique avant qu’il ne devienne Directeur d’Études (Linguistique) à l’E.P.H.E. où il succède à son maître, M. Martinet.

Depuis 1988, Claude Hagège occupe la chaire de théorie linguistique au Collège de France. Outre l’enseignement, il se consacre aussi à l’écriture.

ÊTRE FRANCOPHONE EN EUROPE : « l’Europe et le plurilinguisme ». Le français a connu autrefois, à deux moments, au moins, de son histoire, un rayonnement européen notable. Aujourd’hui, sa diffusion mondiale lui donne des chances pour apparaître en Europe comme une autre voie, face à l’omnniprésence de l’anglo-américain.

Débat

17h00 : SYNTHÈSE DE LA JOURNÉE
par Mme Françoise Jacquet-Ladrier, Archiviste aux Archives de l’État à Namur, Membre du Soroptimist International club de Namur, et M. Philippe Jacquet, Maître de conférences aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur.

JOURNÉE DE RÉFLEXION DU 22 JUIN 1994 À PARIS (sur le thème « Terminologie et information, rencontre pour une terminologie au service de l’information scientifique et technique »)

Résumé de l’intervention de Jean Marcel Lauginie, Président de l’APFA

SECONDES JOURNÉES INTERNATIONALES DE TERMINOLOGIE (Le Havre – 14 octobre 1994)

Programme et intervention de Jean Marcel Lauginie, Président de l’APFA