10 mars 2018 : L’Orient – Le Jour (Liban)

Le français des affaires attire de plus en plus d’étudiants libanais

Pascale Asmar, déléguée de l’association Actions pour promouvoir le français des affaires (AFPA) au Liban, lors de la cérémonie des « Mots d’Or » 2017.

FRANCOPHONIE

Rencontre avec le Dr Pascale Asmar, déléguée de l’association Actions pour promouvoir le français des affaires (AFPA) au Liban pour en savoir plus sur « Les Mots d’Or » de la francophonie.

Propos recueillis par Karine HAYEK GERMANI / OLJ

10/03/2018

Pouvez-vous nous présenter brièvement Les Mots d’Or de la francophonie ?

C’est un concours qui promeut le français des affaires. Il a été fondé en 1988 par Jean Marcel Lauginie et introduit au Liban en 2010 pour une brève période. Il a été repris en force il y a trois ans. Grâce au directeur de l’AUF au Moyen-Orient, Hervé Sabourin, ce concours au Liban a sa propre identité. Cette compétition, qui fête donc cette année son 30e anniversaire, s’adresse aux étudiants de moins de 27 ans et aux jeunes professionnels âgés de moins de 40 ans exerçant une activité professionnelle ou poursuivant un cursus de haut niveau en management.

Quelles sont les particularités de ce concours ?

Outre le fait de promouvoir le français des affaires, en leur donnant l’opportunité d’entreprendre un projet qui leur est cher et qu’ils pourront exécuter par la suite, ce concours donne aux étudiants et aux jeunes professionnels l’occasion de s’exprimer dans le monde des affaires. De plus, la compétition est ouverte à tous les étudiants et non réservée à une seule spécialisation. Ainsi, on a eu les années précédentes des lauréats en médecine, en biochimie, en lettres françaises et en pédagogie.

Comment se déroule la compétition ?

L’APFA envoie un coordinateur à chacune des universités participantes pour organiser le concours. Les jeunes professionnels, eux, concourent à l’Institut des finances Bassel Fuleyhan qui organise la compétition dans ses locaux.

Cette année, plus de 10 universités francophones et anglophones sont déjà inscrites à la compétition.

Le concours est divisé en deux parties : l’épreuve écrite prévue le 15 mars dans les universités participantes et à l’Institut des finances Bassel Fuleyhan. Et l’épreuve orale organisée le 27 mars à l’École supérieure des affaires (ESA). Cette dernière épreuve réunira les candidats sélectionnés par les universités suite à l’épreuve orale. Pour les professionnels, l’Institut des finances Bassel Fuleyhane se charge de sélectionner les 5 meilleurs qui participeront à la finale. Chacun des finalistes présentera son projet devant un jury composé par des experts du monde des affaires, et non par des organisateurs ou des partenaires comme les années précédentes. Chaque candidat aura droit à trois minutes pour exposer son projet avec à l’appui deux diapositives uniquement.

Quelles nouveautés pour le trentième anniversaire du concours ?

Contrairement aux années précédentes, il y aura cette année trois vainqueurs plutôt que deux. Ils gagneront un voyage à Paris en mars 2019 pour participer aux manifestations de la semaine de la francophonie. Nous avons introduit cette année un quatrième prix, le coup de cœur du public. Le lauréat de ce prix recevra un cadeau de valeur. La présidente de l’APFA, Laurence Cousin Picheau, qui réside en France assistera à la cérémonie de ce 30e anniversaire du concours à Beyrouth.

Quel intérêt portent les étudiants libanais à ce concours ?

Il y a un intérêt croissant de la part des postulants, des universités mais aussi des partenaires. Au début, en 2015, il y avait trois institutions participantes, cette année nous en avons dix. Le nombre des candidats et des candidates inscrit(e)s a aussi beaucoup augmenté. Nos partenaires sont également plus nombreux puisque, cette année, l’ESA a rejoint la liste de nos partenaires qui comprend l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Institut français du Liban et l’Institut des finances Bassel Fuleyhan.

Pour en savoir plus : http://www.apfa.asso.fr/


(Site du journal L’Orient – Le Jour, 10 mars 2018)